Rosebois :: une famille d’artistes peintre au 19ème siècle

Auguste Barthélémy Glaize
(1807-1893)

Esther
(1816-1907)

Léon Glaize
(1842-1931)

Raymond Glaize
(1880-1914)

François Glaize
(1883-1945)

Marcelle
(1891-1980)

Raymond Glaize
(1923-1987)

Auguste Barthélémy
Glaize
(1807-1893)

Esther
(1816-1907)

Esther (1816-1907) et
Auguste Barthélémy Glaize (1807-1893)

Né à Montpellier, Auguste, élève des Devéria, est une figure à part dans la peinture du XIX ème siècle. Adepte de Proudhon et Fourrier, il peint tout autant des scènes hédonistes d'inspiration mythologique (Les Baigneuses, 1844), que des allégories philosophiques complexes (Le Pilori, 1855, La Pourvoyeuse de misère, 1860), ou encore des sujets religieux (L'Etoile de Bethléem, 1846, chapelle Saint-Jean, Eglise Saint-Sulpice, Paris, 1859). Quelle que soit l'ouvre, la composition et les visages révèlent le regard humaniste du peintre. Baudelaire et Théophile Gauthier remarquèrent la singularité de ce talent. Timide et sauvage, le « philosophe du Pilori » fuyait les mondanités et se retirait à Rosebois. Esther, institutrice de formation, veille aux carrières de son mari et de son fils Léon, et accueille avec bienveillance les amis de ses enfants qui la surnomment « maman Glaize ».

Atelier rue de Vaugirard, Paris. Léon et son fils Raymond, devant le portrait d'Auguste
(Château de Versailles).

Léon Glaize
(1842-1931)

Léon Glaize (1842-1931)

Initié par son père à la peinture, il présente à 17 ans son premier tableau au salon de 1859, La Trahison de Dalila. Il rentre aux Beaux-arts de Paris et fut second prix de Rome en 1866. Léon, délicat et ingénieux, reconnu comme peintre d'histoire (Conjuration aux premiers temps de Rome) et de compositions monumentales (Salon des arts de Hôtel de ville de Paris), est aussi le portraitiste exact et sobre de ses proches, Marie Delna, sa fidèle amie.

Raymond Glaize
(1880-1914)

Raymond Glaize (1880-1914)

Elève de son père Léon, il est le premier peintre de la famille à peindre des paysages, notamment de Seine-et-Marne. Sa mère étant apparentée aux Vacquerie, il eut pour parrain Victor Hugo. Artiste prometteur, il mourut au champ d'honneur en septembre 1914. Il a exposé au Salon des artistes français Les sirènes (1908), Le printemps (1910), Mélisande (1911) ..

François Glaize
(1883-1945)

Marcelle
(1891-1980)

Marcelle (1891-1980) et
François Glaize (1883-1945)

François se destine à une carrière militaire et se présente avec succès à Saint-Cyr. Après la Première Guerre mondiale, il fixe ses activités en Extrême-Orient où il crée la ligne d'aviation Paris-Hanoï. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il meurt en déportation à Buchenwald. Il faut retenir de François Glaize, sa discrétion, sa culture, et son goût à peindre des paysages (Camaret, Ouessant et l'Indochine). Comme son frère Raymond, il exposa au Salon des artistes français.
La vie de Marcelle, suit celle de son mari. Marcelle donnera priorité à leurs cinq enfants. Très jeune douée pour la musique et la peinture, à la Grande-Chaumière elle sera l'élève d'André Lhote qui l'appelait « Madame Renoir ». Sens des couleurs et sensualité marquent son ouvre (paysages, portraits). Marcelle peindra jusqu'à la fin.

Raymond Glaize (1923-1987)

Raymond Glaize (1923-1987)

Chef d'entreprise comme son père François, Raymond partage son temps entre le travail nécessaire pour faire vivre sa famille et la peinture qu'il pratique dès l'âge de quinze ans. Où qu'il séjourne, un atelier a sa place. Elève d'Othon Friesz dont il suit les cours à la Grande Chaumière, il privilégie la couleur, les accords de tons, et montre un intérêt très vif de la composition picturale. Il avait pris la décision d'exposer quand la maladie le surprit.